Oh il est bien rare de me voir colérer, mais en cette émotionnante fin de journée, il me fallait me décharger ma rage d'habiter une ville aussi pourrie...
Je rentrai mon humble personne par voie ferroviaire, plein d'allégresse bordée d'une pointe de mélancolie car je revenais d'un séjour lytanesque et grottal
Touchant terre en gare de Toulon, je pensais y retrouver mon fabuleux youpi'mobile d'origine italienne qui me permettrait de regagner mon domicile autrement qu'à transport pédestre ou assisté...
Que nenni! En lieu et place dudit véhicule, je trouvai un Peugeot SV125 tout droit sorti de la cave de chez momo, avec pour message personnel mon bon vieux casque, que j'avais laissé attaché à ma disparue motobylette, et ce en extremement mauvais état. Il semble que ma coquille anticrash ait servi de referentiel bondissant (ainsi nommé dans l'éducation nationale) à des jeunes en mal de délires que j'imagine nocturnes et crapuleux.
Après recherche hallucinatoire, tours circonspects de cerveau en quête du souvenir perdu d'un endroit alternatif ou j'aurais pu le garer, le fait devint avéré : on m'a volé mon cyclo, et en plus on pousse l'ironie à me laisser un scoot de rechange volé, avec mon casque dessus, quasiment prêt à partir...
Devinant de quelle chausse-trappe je pourrais être victime, me voilà empressé de gagner le commissariat central pour y obtenir mon p.v de plainte... Et là... après prise d'un thé tellement concentré qu'on en dirait de l'urine de vieillard malade des reins, je fus reçu par 1 fonctionnaire aussi futé que l'imprimante qui lui servit à me délivrer les précieux documents, puisque fort de ma compétence passée je dus aider celle ci à ne pas se bourrer toutes les éditions...
Le monsieur semblant bloquer toutes les 5 secondes sur la forme des termes qu'il est pourtant à priori aguerri à utiliser, celui-ci se reposa presque entièrement sur ma diction précise bien que juridicisée
Bref nous voilà sorti de là avec 6 feuillets un peu froissés par la vilaine machine et maculés à 80% de ma verve enragée; on se demande ce que ce sous brigadier savait faire d'autre de son unique doigt utilisé à la frappe sous dictée...
Bref, ville de merde, pas moyen d'y laisser même une épave avec certitude de ne pas la retrouver, ou autrement qu'en morceaux... (c'est pas la 1ere fois non non) ... quand aux effectifs policiers y oeuvrant, j'ai eu là de quoi me rappeler que ce commissariat à la réputation si particulière ici ne la doit ni au vent ni aux anti-Sarkozy.
Voilà.. en mémoire du véhicule avec lequel j'ai désormais la chance de ne plus risquer de me ridiculiser au détour d'une photo dérobée par quelque youpitant de passage, un petit cliché
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