Ce soir dans un printanier élan de renouveau, je décidai de rafraichir (sans l'effroi pressentir) ma pilosité chevelue au moyen de cet ustensile rapide et efficace que l'on attribue habituellement, entre autres moutons et bestiaux divers, à un usage pour militaires, tant ces gens là sont soucieux du moindre millimètre de tout appendice pileux kératinien qui dépasserait des rangs...: la tondeuse
Dans mon empressement joyeux de ressentir les rayons solaires de la saison naissante sur mon enveloppe cervicale, je raccordais le trépidant engin au secteur et m'employai à une première passe généreuse et sans retenue..
Mais là
"tiens... je pensais pas les avoir si longs, au point de bloquer les cisailles de la vorace et vrombissante machine..."
Précisons que je pratique l'autotonte sans le controle visuel d'un rétroviseur, la navigation en milieu cuirassé poilu se fait aux instruments tactiles
Après la poignée de secondes nécessaires à analyser ce qui pourrait bien arreter l'engin dans son élan, je réalise la
faible l'épaisseur du sabot utilisé (le sabot ou peigne étant une cale d'épaisseur qui vous empêche de vous retrouver sans cheveu du tout, à blanc, en une seule et innocente passe
)
Bref bref, voila donc, j'ai là un chemin blanchâtre tracé au sabot n°1 en plein milieu du crane
Il a donc fallu finir ce somptueux travail, avant d'avertir mes proches qu'un incident de force majeure m'empecherait sans de m'exposer publiquement sans couvre-chef, poussée varicelleuse, oreillons tardifs ou je ne sais quoi de rhédibitoire
; "diantre mais kel con", les murs résonnent encore de cette lytanie qu'a maintes reprises je criai, jurant de condamner l'horrible instrument au rebut
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